Aurelio Picca
Né en 1960 à Rome, Aurelio Picca perd son père alors qu’il est encore un nouveau-né et vit avec sa mère et son grand-père paternel, un homme autoritaire. Il commence à travailler dès l’âge de 9 ans dans le bar de son oncle, puis au marché aux poissons dans le but d’apprendre l’anglais en négociant avec une clientèle étrangère. Après une adolescence turbulente où il conduit à tombeau ouvert, sans permis et expérimente la drogue, le jeune homme se forme à la gemmologie, l’étude des pierres précieuses.
Mais la mort de son grand-père en 1979, deux activités s’imposent à lui : la lecture et l’écriture. Aurelio Picca dit être devenu écrivain pour remplacer, par les mots, la loi du père puis d’un grand-père, un patriarche. La littérature devient donc sa loi et il se place sous l’égide de Guy de Maupassant, Domenico Rea, Giovanni Verga, Drieu de la Rochelle, André Malraux, Beppe Fenoglio ou encore Céline.
Aurelio Picca fait ses débuts en littérature en 1990 avec un recueil de poésie dans la collection Per punizione (des éditions Rotundo). La littérature lui assigne, selon lui, une responsabilité totale. Il voit l’écriture comme une forme d’expiation. Il y a dans son œuvre un mélange entre chrétienté et paganisme, entre force vitale et défi face à la mort.
Aujourd’hui Aurelio Picca est un garçon de soixante ans aux yeux noirs et au regard pénétrant. En 2020, il a publié Il più grande criminale di Roma è stato amico mio (Bompiani) et continue ses activités de journaliste.
