Pandora

Pandora

Jean-Christophe Bailly

Résumé
« … Il est aimable et même attirant le paysage de vos illusions, quand on le voit de loin ou de haut. Vous avez l’air de modestes jardiniers, d’enfants qui jouent à tracer des routes, à remplir des citernes. Mais que l’on s’approche aussitôt, sur ces routes pleines de poussière, vous venez et l’on voit que tout est rempli, saturé, et que vos paroles n’ont plus assez d’espace entre elles pour pouvoir vous parvenir et qu’elles se perdent, comme les oripeaux d’un habit devenu trop grand pour vous – un habit, le langage, qui avait besoin de silence et de vérité. Alors je vous le dis, ici, au théâtre, ou un peu de vérité a été préservée peut-être, je souhaite qu’un jour un matin vous soit rendu. […] Mais ce matin ne vient pas, ou s’il vient et qu’il est noir, encore plus noir, que pourrez-vous vous dire, et nous dire ? »