Le Silmarillion - Tolkien édition française

Édition luxueuse, présentant une couverture rigide cousue, une jaquette illustrée, avec dorure sur la couverture et signet en tissu. Pages intérieures en couleurs, avec 49 illustrations de Ted Nasmith dont 4 inédites, et de superbes cartes géographiques.

Nouvelle traduction de Daniel Lauzon.

Nouvelle édition française du Silmarillion

De l’œuvre de Tolkien, l’on connait surtout Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux, des succès de librairie sans précédent qui ont contribué à redéfinir le genre même de la fantasy. Mais c’est ignorer que ces deux romans s’intègrent dans un univers bien plus large dont Tolkien a composé l’histoire, les langues, les légendes et les coutumes.

La nouvelle édition française du Silmarillion est le texte total auquel Tolkien a travaillé toute sa vie, et qui réunit la genèse et l’histoire des Premiers Âges de la Terre du Milieu, le décor de ses chefs-d’oeuvre. Il contient, outre le récit de la création du monde, l’épopée des Elfes et de leur lutte contre Morgoth, le premier Seigneur des Ténèbres, pour la possession des Silmarils, des joyaux aux très grands pouvoirs ; mais aussi l’histoire de l’île de Numenor et sa chute, une évocation des anneaux de pouvoir qui éclaire l’histoire du Seigneur des Anneaux – et bien d’autres récits et légendes…

Paru quatre ans après la mort de son auteur et édité par son fils, Christopher Tolkien, Le Silmarillion constitue le cœur de l’œuvre de J.R.R. Tolkien. Cette nouvelle traduction par Daniel Lauzon rend justice au potentiel épique et romanesque de ce grand livre et permettra à de nouveaux lecteurs de découvrir Le Silmarillion dans toute sa force, et dans une magnifique édition française illustrée d’une cinquantaine d’illustrations de Ted Nasmith.

Présentation par Vincent Ferré

Cette nouvelle traduction est un événement. Le Silmarillion apparaît en effet comme un livre à part : quatre années seulement après la mort de John Ronald Reuel Tolkien, son fils Christopher Tolkien publie, en 1977, un ensemble de légendes et de récits qui retracent les premiers Âges de l’univers de la Terre du Milieu, ce monde dans lequel prennent place les romans plus célèbres que sont Le Seigneur des anneaux et Le Hobbit.

 

 

Ainulindalë – Première partie

Le Silmarillion raconte la création de cet univers, à travers des chapitres très variés, ce qui garantit que de nombreux lecteurs qui ne connaissent pas encore Tolkien peuvent s’y retrouver.

La première partie (Ainulindalë) révèle comment le dieu Eru Ilúvatar créa le monde et comment la zizanie apparut parmi les Ainur, à cause du plus puissant d’entre eux, Melkor ; un deuxième chapitre (Valaquenta) décrit ceux des Ainur qui jouent un rôle de premier plan dans Le Silmarillion.

Ce décor posé, on découvre alors la vingtaine de chapitres de la Quenta Silmarillion, avec l’apparition des Elfes et la création des Silmarils par Fëanor, des joyaux de lumière que dérobe Melkor. S’ensuivent une longue guerre contre ce dieu maléfique, exils et séparations de lignées d’Elfes dont les noms viendront scander les chansons du Seigneur des anneaux.

Les Humains s’éveillent ensuite, dont certains s’investissent courageusement aux côtés des Elfes dans la lutte contre les forces des ténèbres. De cette période nous viennent les aventures épiques de Beren et de la princesse Lúthien, ou bien encore de Túrin Turambar, dont les histoires constituent deux des chapitres les plus captivants du Silmarillion, avec celui qui raconte la destruction du royaume de Gondolin. Cela avant qu’Eärendil le Navigateur, héritier des Elfes et des Humains, prenne la mer vers l’Ouest à la recherche des Valar, afin d’obtenir leur aide. C’est sur un affrontement cataclysmique que prend fin la puissance de Melkor au Premier Âge.

Les deux dernières parties

Les deux dernières parties du Silmarillion racontent d’abord (Akallabêth) la chute de l’île de Númenor. Les rois des hommes qui gouvernent cette sorte d’Atlantide se laissent gagner par l’influence de Sauron et en viennent à défier la puissance des Valar, causant la destruction de Númenor. Seuls survivent Elendil et des fidèles, qui fondent un nouveau royaume sur les rivages de la Terre du Milieu.

C’est alors que le récit sur les Anneaux de Pouvoir relate la manière dont Sauron forge des Anneaux magiques, dont l’Anneau Unique, afin d’asservir les peuples de la Terre du Milieu, avant d’affronter l’alliance des Elfes et des Humains à la fin du Second Âge.

C’est au Troisième Âge que Sauron se révèle de nouveau dans sa puissance maléfique comme le racontent Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux.

« Avant même que J.R.R. Tolkien ait eu l’idée d’écrire Le Hobbit et d’en faire une suite, il avait en tête une « mythologie » qui l’occupa toute sa vie durant. »

– Vincent Ferré

Le chef d’œuvre du père achevé par le fils : de J.R.R. à Christopher Tolkien

Avant même que J.R.R. Tolkien ait l’idée d’écrire Le Hobbit et d’en faire une suite, il avait en tête une « mythologie » qui l’occupa toute sa vie durant. Dès 1917, il écrivit de nombreux contes et poèmes formant Le Silmarillion, sans parvenir à leur donner une forme définitive avant que le succès du Hobbit, oblige Tolkien à mettre de côté ces textes pendant une quinzaine d’années pour écrire son œuvre la plus connue : Le Seigneur des Anneaux (1954-1955).

Malgré des années d’effort, les légendes des Jours Anciens sont demeurées inachevées à sa mort, en 1973. C’est à son fils et confident Christopher Tolkien qu’il confia la garde de ces milliers de pages manuscrites ; son fils proposa d’abord ce Silmarillion avant de publier des éditions « savantes » des textes qui servirent de base à ce volume (Contes et légendes inachevés, douze volumes de l’Histoire de la Terre du Milieu), ou des versions développées de certains chapitres : Les Enfants de Húrin, Beren et Lúthien, La Chute de Gondolin.

Cette nouvelle traduction, quarante-trois ans après la première (1978), entend corriger les erreurs de la précédente et rendre fidèlement le texte de J.R.R. Tolkien, grâce à l’amélioration de nos connaissances et à l’expérience de Daniel Lauzon, à qui l’on doit les nouvelles traductions du Hobbit (2012) et du Seigneur des Anneaux (2014-2016).

Vincent Ferré est professeur de littératures comparées, traduit et édite les œuvres de J.R.R. Tolkien et Christopher Tolkien pour les éditions Bourgois depuis 2001. Il leur a consacré de nombreux ouvrages et articles.

Silmarillion nouvelle traduction 2021 - Tolkien édition française 2
Tolkien édition française

John Ronald Reuel Tolkien

John Ronald Reuel Tolkien est né le 3 janvier 1892, à Bloemfontein, aujourd’hui en Afrique du Sud, de parents anglais. À l’âge de trois ans, il déménage en Angleterre avec sa mère et son petit frère, dans le petit village de Sarehole. Cette période de son enfance lui inspirera la création du Comté, région rurale à l’écart du monde.

Après la mort de sa mère, le jeune Tolkien est confié avec son frère à la garde du Père Francis Morgan. Il entame de brillantes études à Oxford, où il se consacre aux lettres classiques puis aux langues anglaises : c’est lors de cette période qu’il entreprend de développer les langues et les mythes elfiques.

Lorsque la première Guerre Mondiale est déclarée, il s’engage dans l’armée, et moins d’un an plus tard, il se marie à Edith, son amour d’enfance. Après avoir combattu lors de la bataille de la Somme, il est évacué du front pour cause de maladie. Cette expérience traumatisante représente un déclencheur dans la vie de J.R.R. Tolkien : de retour en Grande-Bretagne, il commence pour de bon à écrire ses contes elfiques.

John Ronald Reuel Tolkien : philologue émérite

D’abord maître de conférences à l’université de Leeds, il devient Professeur d’anglo-saxon à l’université d’Oxford en 1925, et y restera jusqu’à sa retraite, en 1959. Durant sa carrière universitaire, il publie de nombreux articles et essais, aujourd’hui considérés comme des textes cruciaux dans l’étude des langues anglo-saxonnes : « Chaucer as a Philologist » (1934), « Beowulf : les monstres et les critiques » (1936), Du conte de fées (1939).

Philologue et professeur reconnu, il élabore en parallèle, pour son propre plaisir et celui de ses enfants, une mythologie et des langues imaginaires. L’univers de la Terre du Milieu prend forme au fil de ses compositions : d’abord avec Le Hobbit (1937), puis avec Le Seigneur des Anneaux (1954-1955), et enfin avec le Silmarillion, œuvre inachevée publiée à titre posthume en 1977 par son fils Christopher. Celui-ci a continué, pendant des années, à publier les textes inédits de son père, faisant découvrir à ses lecteurs la richesse et la complexité du monde de la Terre du Milieu.

Tolkien en édition française

John Ronald Reuel Tolkien s’éteint à l’âge de 81 ans, le 2 septembre 1973. Considéré comme l’un des pères de la fantasy moderne, il continue encore aujourd’hui d’inspirer les artistes et les auteurs, mais aussi les amoureux des langues et de la nature. C’est à partir de 1972 que Christian Bourgois éditeur publie l’œuvre de Tolkien en édition française.

« La dernière très forte impression de lecture que j’ai ressentie m’a été causée, il y a sept ou huit ans, par Le Seigneur des Anneaux, de Tolkien, où la vertu romanesque resurgissait intacte et neuve dans un domaine complétement inattendu. »

– Julien Gracq

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