« Il est 15h30 et nous sommes toujours vivants – Journal de guerre »
Kharkiv. Marioupol. Lougansk. Tchernihiv. Boutcha… « Je prie mes lecteurs, tous ceux qui sont auprès de nous par la pensée en ce moment, de graver dans leur mémoire ces noms de villes ukrainiennes. Ces lieux nous appartiennent à nous tous. La responsabilité de leur sécurité incombe au monde entier. »
Dès le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, l’écrivaine et photographe Evgenia Belorusets a entrepris de tenir un journal, dans lequel elle raconte le quotidien des habitants de Kiev : le sifflement des bombes, le silence des rues dévastées, la sidération, l’effroi, l’incertitude. Mais la vie, aussi, qui continue vaille que vaille à travers les gestes les plus anodins – échanger quelques mots avec un voisin, s’asseoir un moment sur un banc dans un parc, attraper au vol le miracle d’un sourire, d’un rayon de soleil, d’une minute de répit. Avec ce document exceptionnel, dans lequel dialoguent textes et photographies, Evgenia Belorusets fait acte de résistance à sa manière intime, tentant, par les seules armes de l’art et de la littérature, de nous faire prendre la mesure exacte, à hauteur d’humanité, du drame qui se joue aujourd’hui à nos portes.
Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni avec la collaboration de Françoise Mancip-Renaudie
Evgenia Belorusets est une écrivaine et photographe ukrainienne. Elle vit entre Kiev et Berlin. Cofondatrice de la revue littéraire et politique Prostory et membre du collectif artistique Hudrada, elle est l’autrice de deux ouvrages (Chutes heureuses, Prix de littérature internationale 2020 en Allemagne, et Cycle de conférences sur la vie moderne des animaux), à paraître chez Christian Bourgois éditeur.
JOUR 41 - Mardi 5 avril : De Kiev à Varsovie
JOUR 41 - Mardi 5 avril : De Kiev à Varsovie
Pendant le trajet, je me suis forcée à photographier le paysage depuis la fenêtre empoussiérée du wagon, afin de ne pas oublier ce que je vivais à cet instant.
JOUR 41 - Mardi 5 avril : De Kiev à Varsovie
Pendant le trajet, je me suis forcée à photographier le paysage depuis la fenêtre empoussiérée du wagon, afin de ne pas oublier ce que je vivais à cet instant.
JOUR 41 - Mardi 5 avril : De Kiev à Varsovie
Pendant le trajet, je me suis forcée à photographier le paysage depuis la fenêtre empoussiérée du wagon, afin de ne pas oublier ce que je vivais à cet instant.
JOUR 39 - Dimanche 3 avril : Une ville noyée dans le sang
JOUR 39 - Dimanche 3 avril : Une ville noyée dans le sang
Un square, près de chez moi, qui m’a fait penser aux squares de Boutcha.
JOUR 39 - Dimanche 3 avril : Une ville noyée dans le sang
Un square, près de chez moi, qui m’a fait penser aux squares de Boutcha.
JOUR 39 - Dimanche 3 avril : Une ville noyée dans le sang
Un square, près de chez moi, qui m’a fait penser aux squares de Boutcha.
JOUR 37 - Vendredi 1er avril : Une ville transformée
JOUR 37 - Vendredi 1er avril : Une ville transformée
Sur le trajet qui me menait au magasin d’alimentation, une voiture remplie de gilets pare-balles a surgi de la brume. Les gilets, destinés à l’armée ukrainienne, avaient été acheminés à Kiev par une association de bénévoles.
JOUR 37 - Vendredi 1er avril : Une ville transformée
Sur le trajet qui me menait au magasin d’alimentation, une voiture remplie de gilets pare-balles a surgi de la brume. Les gilets, destinés à l’armée ukrainienne, avaient été acheminés à Kiev par une association de bénévoles.
JOUR 37 - Vendredi 1er avril : Une ville transformée
Sur le trajet qui me menait au magasin d’alimentation, une voiture remplie de gilets pare-balles a surgi de la brume. Les gilets, destinés à l’armée ukrainienne, avaient été acheminés à Kiev par une association de bénévoles.
JOUR 35 - Mercredi 30 mars : Au centre névralgique de la catastrophe
JOUR 35 - Mercredi 30 mars : Au centre névralgique de la catastrophe
Une rue près de l’Opéra de Kiev.
JOUR 35 - Mercredi 30 mars : Au centre névralgique de la catastrophe
Une rue près de l’Opéra de Kiev.
JOUR 35 - Mercredi 30 mars : Au centre névralgique de la catastrophe
Une rue près de l’Opéra de Kiev.
JOUR 34 - Mardi 29 mars : Îlots de repos temporaire
JOUR 34 - Mardi 29 mars : Îlots de repos temporaire
Tandis que les négociations entre la Russie et l’Ukraine se poursuivent à Istanbul, les habitants de Kiev attendent la fin de l’alerte.
JOUR 34 - Mardi 29 mars : Îlots de repos temporaire
Tandis que les négociations entre la Russie et l’Ukraine se poursuivent à Istanbul, les habitants de Kiev attendent la fin de l’alerte.
JOUR 34 - Mardi 29 mars : Îlots de repos temporaire
Tandis que les négociations entre la Russie et l’Ukraine se poursuivent à Istanbul, les habitants de Kiev attendent la fin de l’alerte.
JOUR 33 - Lundi 28 mars : Des canonnades sans fin
JOUR 33 - Lundi 28 mars : Des canonnades sans fin
Tandis qu’une sirène d’alerte retentit, annonçant une attaque aérienne, une femme seule s’adosse à un arbre dans un parc désert.
JOUR 33 - Lundi 28 mars : Des canonnades sans fin
Tandis qu’une sirène d’alerte retentit, annonçant une attaque aérienne, une femme seule s’adosse à un arbre dans un parc désert.
JOUR 33 - Lundi 28 mars : Des canonnades sans fin
Tandis qu’une sirène d’alerte retentit, annonçant une attaque aérienne, une femme seule s’adosse à un arbre dans un parc désert.
JOUR 31 - Samedi 26 mars : Une fente à la fenêtre
JOUR 31 - Samedi 26 mars : Une fente à la fenêtre
Je pensais avoir pris beaucoup de photos aujourd’hui, mais quand je les fais défiler sur l’écran de mon appareil, je m’aperçois qu’il y en a très peu en réalité.
JOUR 31 - Samedi 26 mars : Une fente à la fenêtre
Je pensais avoir pris beaucoup de photos aujourd’hui, mais quand je les fais défiler sur l’écran de mon appareil, je m’aperçois qu’il y en a très peu en réalité.
JOUR 31 - Samedi 26 mars : Une fente à la fenêtre
Je pensais avoir pris beaucoup de photos aujourd’hui, mais quand je les fais défiler sur l’écran de mon appareil, je m’aperçois qu’il y en a très peu en réalité.
JOUR 30 - Vendredi 25 mars
JOUR 30 - Vendredi 25 mars
Aujourd’hui j’ai rencontré Timofij, quatorze ans. Il est resté à Kiev avec sa famille. Presque tous les jours il sort dans les rues désertes jouer au foot avec un copain.
JOUR 30 - Vendredi 25 mars
Aujourd’hui j’ai rencontré Timofij, quatorze ans. Il est resté à Kiev avec sa famille. Presque tous les jours il sort dans les rues désertes jouer au foot avec un copain.
JOUR 30 - Vendredi 25 mars
Aujourd’hui j’ai rencontré Timofij, quatorze ans. Il est resté à Kiev avec sa famille. Presque tous les jours il sort dans les rues désertes jouer au foot avec un copain.
JOUR 29 - Jeudi 24 mars :L’odeur des forêts en flammes
JOUR 29 - Jeudi 24 mars :L’odeur des forêts en flammes
J’ai rencontré un vieux monsieur et sa petite-fille, âgée d’environ six ans. Elle m’a dit d’une voix grave : « Nous avons passé deux semaines à la cave ! Nous étions vingt et un adultes et sept enfants. »
JOUR 29 - Jeudi 24 mars :L’odeur des forêts en flammes
J’ai rencontré un vieux monsieur et sa petite-fille, âgée d’environ six ans. Elle m’a dit d’une voix grave : « Nous avons passé deux semaines à la cave ! Nous étions vingt et un adultes et sept enfants. »
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J’ai rencontré un vieux monsieur et sa petite-fille, âgée d’environ six ans. Elle m’a dit d’une voix grave : « Nous avons passé deux semaines à la cave ! Nous étions vingt et un adultes et sept enfants. »
JOUR 28 - Mercredi 23 mars : Risque de blessure !
JOUR 28 - Mercredi 23 mars : Risque de blessure !
Il n’y avait presque personne dans les rues de mon quartier aujourd’hui, mais tous ceux que j’ai croisés rayonnaient de chaleur humaine. De temps en temps, je m’arrête pour regarder des gens se serrer dans les bras.
JOUR 28 - Mercredi 23 mars : Risque de blessure !
Il n’y avait presque personne dans les rues de mon quartier aujourd’hui, mais tous ceux que j’ai croisés rayonnaient de chaleur humaine. De temps en temps, je m’arrête pour regarder des gens se serrer dans les bras.
JOUR 28 - Mercredi 23 mars : Risque de blessure !
Il n’y avait presque personne dans les rues de mon quartier aujourd’hui, mais tous ceux que j’ai croisés rayonnaient de chaleur humaine. De temps en temps, je m’arrête pour regarder des gens se serrer dans les bras.
JOUR 27 - Mardi 22 mars : Les maisons qui ont disparu
JOUR 27 - Mardi 22 mars : Les maisons qui ont disparu
Un petit groupe d’amis et collègues vétérinaires promènent leurs chiens avant le long couvre-feu. Ils sont restés à Kiev pour sauver les animaux.
JOUR 27 - Mardi 22 mars : Les maisons qui ont disparu
Un petit groupe d’amis et collègues vétérinaires promènent leurs chiens avant le long couvre-feu. Ils sont restés à Kiev pour sauver les animaux.
JOUR 27 - Mardi 22 mars : Les maisons qui ont disparu
Un petit groupe d’amis et collègues vétérinaires promènent leurs chiens avant le long couvre-feu. Ils sont restés à Kiev pour sauver les animaux.
JOUR 26 - Lundi 21 mars : « Kiev sera comme Berlin, aussi propre ! »
JOUR 26 - Lundi 21 mars : « Kiev sera comme Berlin, aussi propre ! »
À la gare, j’ai vu une jeune femme avec un bébé. Elle m’a demandé si je savais s’il y avait un train pour Tchernivtsi, dans le sud, non loin de la frontière avec la Roumanie. Elle venait d’un village des environs de Kiev et espérait trouver refuge là-bas. Elle a souri, puis son visage a soudain exprimé une profonde détresse : « Mais ma mère est restée. Elle n’a pas voulu partir ! Je veux retourner là-bas ! Je veux rentrer chez moi ! »
JOUR 26 - Lundi 21 mars : « Kiev sera comme Berlin, aussi propre ! »
À la gare, j’ai vu une jeune femme avec un bébé. Elle m’a demandé si je savais s’il y avait un train pour Tchernivtsi, dans le sud, non loin de la frontière avec la Roumanie. Elle venait d’un village des environs de Kiev et espérait trouver refuge là-bas. Elle a souri, puis son visage a soudain exprimé une profonde détresse : « Mais ma mère est restée. Elle n’a pas voulu partir ! Je veux retourner là-bas ! Je veux rentrer chez moi ! »
JOUR 26 - Lundi 21 mars : « Kiev sera comme Berlin, aussi propre ! »
À la gare, j’ai vu une jeune femme avec un bébé. Elle m’a demandé si je savais s’il y avait un train pour Tchernivtsi, dans le sud, non loin de la frontière avec la Roumanie. Elle venait d’un village des environs de Kiev et espérait trouver refuge là-bas. Elle a souri, puis son visage a soudain exprimé une profonde détresse : « Mais ma mère est restée. Elle n’a pas voulu partir ! Je veux retourner là-bas ! Je veux rentrer chez moi ! »
JOUR 25 - Dimanche 20 mars : Des drones au-dessus de Kiev
JOUR 25 - Dimanche 20 mars : Des drones au-dessus de Kiev
Tout a l’air calme dans les quartiers résidentiels de Kiev, même au beau milieu de la guerre. Aux balcons des immeubles pendent des draps colorés, censés cacher et protéger les habitants.
JOUR 25 - Dimanche 20 mars : Des drones au-dessus de Kiev
Tout a l’air calme dans les quartiers résidentiels de Kiev, même au beau milieu de la guerre. Aux balcons des immeubles pendent des draps colorés, censés cacher et protéger les habitants.
JOUR 25 - Dimanche 20 mars : Des drones au-dessus de Kiev
Tout a l’air calme dans les quartiers résidentiels de Kiev, même au beau milieu de la guerre. Aux balcons des immeubles pendent des draps colorés, censés cacher et protéger les habitants.
JOUR 24 - Samedi 19 mars : Illusion trompeuse
JOUR 24 - Samedi 19 mars : Illusion trompeuse
Ce soir-là, j’ai rencontré Lisa, une créatrice de design. Un fleuriste distribuait des bouquets gratuits ; elle en avait pris deux et voulait en offrir un à quelqu’un.
JOUR 24 - Samedi 19 mars : Illusion trompeuse
Ce soir-là, j’ai rencontré Lisa, une créatrice de design. Un fleuriste distribuait des bouquets gratuits ; elle en avait pris deux et voulait en offrir un à quelqu’un.
JOUR 24 - Samedi 19 mars : Illusion trompeuse
Ce soir-là, j’ai rencontré Lisa, une créatrice de design. Un fleuriste distribuait des bouquets gratuits ; elle en avait pris deux et voulait en offrir un à quelqu’un.
JOUR 23 - Vendredi 18 mars : La photo de l’homme au chat
JOUR 23 - Vendredi 18 mars : La photo de l’homme au chat
J’ai aperçu une traînée de fumée grise et violette qui s’étirait dans le ciel. N’était-ce qu’un simple nuage ? Mais des promeneurs se sont approchés, l’air inquiet, et m’ont dit : « Vous avez vu ? C’était un missile ! Où est-ce que c’est tombé ? Est-ce qu’il y a des blessés ? Est-ce que des maisons ont été touchées ? Regardons les informations ! » Mais aux informations, rien.
JOUR 23 - Vendredi 18 mars : La photo de l’homme au chat
J’ai aperçu une traînée de fumée grise et violette qui s’étirait dans le ciel. N’était-ce qu’un simple nuage ? Mais des promeneurs se sont approchés, l’air inquiet, et m’ont dit : « Vous avez vu ? C’était un missile ! Où est-ce que c’est tombé ? Est-ce qu’il y a des blessés ? Est-ce que des maisons ont été touchées ? Regardons les informations ! » Mais aux informations, rien.
JOUR 23 - Vendredi 18 mars : La photo de l’homme au chat
J’ai aperçu une traînée de fumée grise et violette qui s’étirait dans le ciel. N’était-ce qu’un simple nuage ? Mais des promeneurs se sont approchés, l’air inquiet, et m’ont dit : « Vous avez vu ? C’était un missile ! Où est-ce que c’est tombé ? Est-ce qu’il y a des blessés ? Est-ce que des maisons ont été touchées ? Regardons les informations ! » Mais aux informations, rien.
JOUR 21 - Mercredi 16 mars : Repli tactique
JOUR 21 - Mercredi 16 mars : Repli tactique
Dans une rue déserte, une famille se promène juste avant le couvre-feu.
JOUR 21 - Mercredi 16 mars : Repli tactique
Dans une rue déserte, une famille se promène juste avant le couvre-feu.
JOUR 21 - Mercredi 16 mars : Repli tactique
Dans une rue déserte, une famille se promène juste avant le couvre-feu.
JOUR 20 - Mardi 15 mars : En temps de guerre, on pense presque uniquement à la guerre
JOUR 20 - Mardi 15 mars : En temps de guerre, on pense presque uniquement à la guerre
Une passante contemple les ruines d’un immeuble bombardé en centre-ville.
JOUR 20 - Mardi 15 mars : En temps de guerre, on pense presque uniquement à la guerre
Une passante contemple les ruines d’un immeuble bombardé en centre-ville.
JOUR 20 - Mardi 15 mars : En temps de guerre, on pense presque uniquement à la guerre
Une passante contemple les ruines d’un immeuble bombardé en centre-ville.
JOUR 19 - Lundi 14 mars : Roquettes sur Kiev
JOUR 19 - Lundi 14 mars : Roquettes sur Kiev
Sophia, étudiante en médecine, s’est engagée comme infirmière auxiliaire dans l’Armée des volontaires.
JOUR 19 - Lundi 14 mars : Roquettes sur Kiev
Sophia, étudiante en médecine, s’est engagée comme infirmière auxiliaire dans l’Armée des volontaires.
JOUR 19 - Lundi 14 mars : Roquettes sur Kiev
Sophia, étudiante en médecine, s’est engagée comme infirmière auxiliaire dans l’Armée des volontaires.
JOUR 18 - Dimanche 13 mars : Un cadeau inattendu
JOUR 18 - Dimanche 13 mars : Un cadeau inattendu
J’ai rencontré en ville ce couple avec leurs deux chiens. Ils ont 85 ans. Avec quatre autres membres de leur famille, réfugiés comme eux, ils sont hébergés par leurs jeunes petits-enfants dans un modeste appartement de Kiev.
JOUR 18 - Dimanche 13 mars : Un cadeau inattendu
J’ai rencontré en ville ce couple avec leurs deux chiens. Ils ont 85 ans. Avec quatre autres membres de leur famille, réfugiés comme eux, ils sont hébergés par leurs jeunes petits-enfants dans un modeste appartement de Kiev.
JOUR 18 - Dimanche 13 mars : Un cadeau inattendu
J’ai rencontré en ville ce couple avec leurs deux chiens. Ils ont 85 ans. Avec quatre autres membres de leur famille, réfugiés comme eux, ils sont hébergés par leurs jeunes petits-enfants dans un modeste appartement de Kiev.
JOUR 17 - Samedi 12 mars : Trop fatiguée pour le bunker
JOUR 17 - Samedi 12 mars : Trop fatiguée pour le bunker
Nouveau projet artistique de Nikita Kadan, qui se trouve toujours à Kiev.
JOUR 17 - Samedi 12 mars : Trop fatiguée pour le bunker
Nouveau projet artistique de Nikita Kadan, qui se trouve toujours à Kiev.
JOUR 17 - Samedi 12 mars : Trop fatiguée pour le bunker
Nouveau projet artistique de Nikita Kadan, qui se trouve toujours à Kiev.
JOUR 16 - Vendredi 11 mars : Musique
JOUR 16 - Vendredi 11 mars : Musique
Une employée municipale recouvre les plans touristiques de Kiev à la peinture aérosol. Le but est d’empêcher les saboteurs russes de se repérer dans la ville.
JOUR 16 - Vendredi 11 mars : Musique
Une employée municipale recouvre les plans touristiques de Kiev à la peinture aérosol. Le but est d’empêcher les saboteurs russes de se repérer dans la ville.
JOUR 16 - Vendredi 11 mars : Musique
Une employée municipale recouvre les plans touristiques de Kiev à la peinture aérosol. Le but est d’empêcher les saboteurs russes de se repérer dans la ville.
JOUR 15 - Jeudi 10 mars : Illusions
JOUR 15 - Jeudi 10 mars : Illusions
Un livreur apporte des repas aux personnes âgées ou malades. Les quelques employés qui travaillent encore arpentent la ville pour effectuer ce genre de livraisons.
JOUR 15 - Jeudi 10 mars : Illusions
Un livreur apporte des repas aux personnes âgées ou malades. Les quelques employés qui travaillent encore arpentent la ville pour effectuer ce genre de livraisons.
JOUR 15 - Jeudi 10 mars : Illusions
Un livreur apporte des repas aux personnes âgées ou malades. Les quelques employés qui travaillent encore arpentent la ville pour effectuer ce genre de livraisons.
JOUR 14 - Mercredi 9 mars : Erreur dans le Paysage
JOUR 14 - Mercredi 9 mars : Erreur dans le Paysage
Le ciel au-dessus de Kiev.
JOUR 14 - Mercredi 9 mars : Erreur dans le Paysage
Le ciel au-dessus de Kiev.
JOUR 14 - Mercredi 9 mars : Erreur dans le Paysage
Le ciel au-dessus de Kiev.
JOUR 13 - Mardi 8 mars : « La nuit est encore jeune »
JOUR 13 - Mardi 8 mars : « La nuit est encore jeune »
À l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes, quelqu’un a offert des fleurs aux dames qui faisaient la queue devant la pharmacie. Cette ville continue à vivre.
JOUR 13 - Mardi 8 mars : « La nuit est encore jeune »
À l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes, quelqu’un a offert des fleurs aux dames qui faisaient la queue devant la pharmacie. Cette ville continue à vivre.
JOUR 13 - Mardi 8 mars : « La nuit est encore jeune »
À l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes, quelqu’un a offert des fleurs aux dames qui faisaient la queue devant la pharmacie. Cette ville continue à vivre.
JOUR 12 - Lundi 7 mars : Une forme de vie qui engloutit tout
JOUR 12 - Lundi 7 mars : Une forme de vie qui engloutit tout
Une poussette abandonnée (à droite) dans mon parc préféré à Kiev, où, prenant mon courage à deux mains, j’ai fini par me rendre
JOUR 12 - Lundi 7 mars : Une forme de vie qui engloutit tout
Une poussette abandonnée (à droite) dans mon parc préféré à Kiev, où, prenant mon courage à deux mains, j’ai fini par me rendre
JOUR 12 - Lundi 7 mars : Une forme de vie qui engloutit tout
Une poussette abandonnée (à droite) dans mon parc préféré à Kiev, où, prenant mon courage à deux mains, j’ai fini par me rendre
JOUR 11 - Dimanche 6 mars : « Il est 15 h 30 et nous sommes toujours vivants »
JOUR 11 - Dimanche 6 mars : « Il est 15 h 30 et nous sommes toujours vivants »
Au début de la guerre, Polina Veller, artiste et designeuse de Kiev, a commencé à fabriquer des masques avec des serre-câbles en plastique jaune et bleu. On dirait d’étranges voiles.
JOUR 11 - Dimanche 6 mars : « Il est 15 h 30 et nous sommes toujours vivants »
Au début de la guerre, Polina Veller, artiste et designeuse de Kiev, a commencé à fabriquer des masques avec des serre-câbles en plastique jaune et bleu. On dirait d’étranges voiles.
JOUR 11 - Dimanche 6 mars : « Il est 15 h 30 et nous sommes toujours vivants »
Au début de la guerre, Polina Veller, artiste et designeuse de Kiev, a commencé à fabriquer des masques avec des serre-câbles en plastique jaune et bleu. On dirait d’étranges voiles.
JOUR 10 - Samedi 5 mars : « Une grande beauté »
JOUR 10 - Samedi 5 mars : « Une grande beauté »
Devant mon immeuble j’ai rencontré Kirill, une figure du milieu de la nuit à Kiev. « C’est devenu difficile de faire confiance aux autres, m’a-t-il dit. Tout à coup on se rend compte qu’ils peuvent balancer des bombes sur les gens, et penser en plus qu’ils ont raison de le faire. »
JOUR 10 - Samedi 5 mars : « Une grande beauté »
Devant mon immeuble j’ai rencontré Kirill, une figure du milieu de la nuit à Kiev. « C’est devenu difficile de faire confiance aux autres, m’a-t-il dit. Tout à coup on se rend compte qu’ils peuvent balancer des bombes sur les gens, et penser en plus qu’ils ont raison de le faire. »
JOUR 10 - Samedi 5 mars : « Une grande beauté »
Devant mon immeuble j’ai rencontré Kirill, une figure du milieu de la nuit à Kiev. « C’est devenu difficile de faire confiance aux autres, m’a-t-il dit. Tout à coup on se rend compte qu’ils peuvent balancer des bombes sur les gens, et penser en plus qu’ils ont raison de le faire. »
JOUR 9 - Vendredi 4 mars : « Follow me on Instagram »
JOUR 9 - Vendredi 4 mars : « Follow me on Instagram »
Je venais de sortir mon appareil pour photographier la rue déserte quand une voiture s’est arrêtée à ma hauteur. Quatre hommes armés en ont jailli. Ils ont fouillé mon portable, mon sac, puis ils m’ont demandé pour qui je travaillais. Ensuite ils m’ont présenté leurs excuses. Ils paraissaient tous les quatre à cran et exténués.
JOUR 9 - Vendredi 4 mars : « Follow me on Instagram »
Je venais de sortir mon appareil pour photographier la rue déserte quand une voiture s’est arrêtée à ma hauteur. Quatre hommes armés en ont jailli. Ils ont fouillé mon portable, mon sac, puis ils m’ont demandé pour qui je travaillais. Ensuite ils m’ont présenté leurs excuses. Ils paraissaient tous les quatre à cran et exténués.
JOUR 9 - Vendredi 4 mars : « Follow me on Instagram »
Je venais de sortir mon appareil pour photographier la rue déserte quand une voiture s’est arrêtée à ma hauteur. Quatre hommes armés en ont jailli. Ils ont fouillé mon portable, mon sac, puis ils m’ont demandé pour qui je travaillais. Ensuite ils m’ont présenté leurs excuses. Ils paraissaient tous les quatre à cran et exténués.
JOUR 7 - Mercredi 2 mars : Il est temps d’être brave
JOUR 7 - Mercredi 2 mars : Il est temps d’être brave
Les rues de Kiev sont vides la plupart du temps ces jours-ci, emplies d’un silence bourdonnant.
JOUR 7 - Mercredi 2 mars : Il est temps d’être brave
Les rues de Kiev sont vides la plupart du temps ces jours-ci, emplies d’un silence bourdonnant.
JOUR 7 - Mercredi 2 mars : Il est temps d’être brave
Les rues de Kiev sont vides la plupart du temps ces jours-ci, emplies d’un silence bourdonnant.
JOUR 6 - Mardi 1er mars : Cette guerre ne doit pas durer une minute de plus !
JOUR 6 - Mardi 1er mars : Cette guerre ne doit pas durer une minute de plus !
En rentrant chez moi après être allée faire des courses, j’ai pris en photo un homme dans un jardin public. Il m’a raconté que sa femme était malade, qu’il prenait soin d’elle. Il comptait s’occuper d’elle jusqu’au lendemain, puis il rejoindrait la Défense territoriale de Kiev.
JOUR 6 - Mardi 1er mars : Cette guerre ne doit pas durer une minute de plus !
En rentrant chez moi après être allée faire des courses, j’ai pris en photo un homme dans un jardin public. Il m’a raconté que sa femme était malade, qu’il prenait soin d’elle. Il comptait s’occuper d’elle jusqu’au lendemain, puis il rejoindrait la Défense territoriale de Kiev.
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En rentrant chez moi après être allée faire des courses, j’ai pris en photo un homme dans un jardin public. Il m’a raconté que sa femme était malade, qu’il prenait soin d’elle. Il comptait s’occuper d’elle jusqu’au lendemain, puis il rejoindrait la Défense territoriale de Kiev.
JOUR 5 - Lundi 28 février : La nouvelle vulnérabilité
JOUR 5 - Lundi 28 février : La nouvelle vulnérabilité
Une épave de voiture près du jardin botanique : l’image insoutenable de la guerre qui se poursuit, inconcevable, absurde et criminelle.
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Une épave de voiture près du jardin botanique : l’image insoutenable de la guerre qui se poursuit, inconcevable, absurde et criminelle.
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JOUR 4 - Dimanche 27 février : Une ville éteinte
JOUR 4 - Dimanche 27 février : Une ville éteinte
Je vois de moins en moins de journalistes dans la ville. Ici, quelqu’un filme des gens qui font la queue devant une pharmacie restée fermée pendant deux jours. Il ne reste que quelques pharmacies ouvertes.
JOUR 4 - Dimanche 27 février : Une ville éteinte
Je vois de moins en moins de journalistes dans la ville. Ici, quelqu’un filme des gens qui font la queue devant une pharmacie restée fermée pendant deux jours. Il ne reste que quelques pharmacies ouvertes.
JOUR 4 - Dimanche 27 février : Une ville éteinte
Je vois de moins en moins de journalistes dans la ville. Ici, quelqu’un filme des gens qui font la queue devant une pharmacie restée fermée pendant deux jours. Il ne reste que quelques pharmacies ouvertes.
JOUR 3 - Samedi 26 février
JOUR 3 - Samedi 26 février
Une femme avec ses sacs de courses dans le parc. Elle m’a dit, tout sourire : « Nous allons gagner. »
JOUR 3 - Samedi 26 février
Une femme avec ses sacs de courses dans le parc. Elle m’a dit, tout sourire : « Nous allons gagner. »
JOUR 3 - Samedi 26 février
Une femme avec ses sacs de courses dans le parc. Elle m’a dit, tout sourire : « Nous allons gagner. »
JOUR 2 Vendredi 25 février Alerte aérienne
JOUR 2 Vendredi 25 février Alerte aérienne
Hommes, femmes et enfants dans un abri à Kiev.
JOUR 2 Vendredi 25 février Alerte aérienne
Hommes, femmes et enfants dans un abri à Kiev.
JOUR 2 Vendredi 25 février Alerte aérienne
Hommes, femmes et enfants dans un abri à Kiev.
JOUR 1 Jeudi 24 février 2022 Le début
JOUR 1 Jeudi 24 février 2022 Le début
Un homme emmène son enfant dans un abri.
JOUR 1 Jeudi 24 février 2022 Le début
Un homme emmène son enfant dans un abri.
JOUR 1 Jeudi 24 février 2022 Le début
Un homme emmène son enfant dans un abri.
NOTE DE L’ÉDITEUR
À l’heure où nous mettons ce livre sous presse, Evgenia Belorusets se trouve désormais à Berlin. Elle continue d’écrire, et nous continuerons de la publier.
Une partie des recettes de cet ouvrage sera reversée à l’association France Terre d’Asile.
France Terre d’Asile est une association de promotion des droits humains et de prise en charge des personnes en besoin de protection : demandeurs d’asile, réfugiés, mineurs isolés étrangers. L’association a été créée en 1971 et est aujourd’hui présente dans 11 régions, 60 villes, à travers l’animation d’une centaine de dispositifs qui accompagnent plus de 12 000 personnes chaque jour. Depuis l’arrivée des premières personnes ayant fui l’Ukraine, France Terre d’Asile s’est mobilisée pour participer à l’accueil et l’accompagnement de ces personnes, aux côtés des services de l’État et de nombreuses associations. À Paris, France Terre d’Asile est présente dans le centre Accueil Ukraine, porte de Versailles, pour orienter tous les réfugiés à la recherche d’un lieu d’hébergement en France. En un mois, plus de 7 500 personnes se sont ainsi vu proposer un hébergement depuis ce centre. Ailleurs en France, notre association est également mobilisée dans de nombreux territoires, notamment dans la Manche, le Loir-et-Cher ou les Hautes-Alpes, pour organiser l’accueil, l’hébergement ou l’accompagnement des personnes ayant fui l’Ukraine.
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