La Machine Molle / Le ticket qui explosa / Nova Express

La Machine molle / Le Ticket qui explosa / Nova Express

William S. Burroughs

Après avoir achevé son opus magnus, Le Festin nu, William S. Burroughs se lance dans une longue période expérimentale. Dans sa petite chambre du Beat Hotel de la rue Gît-le-Cœur, il crée un véritable laboratoire d’écriture. C’est dans ce laboratoire faustien que naît le projet d’une œuvre ambitieuse et risquée qui prend la forme d’un triptyque. Le premier volet, La Machine molle, paraît en 1961. Les deux suivants, Le Ticket qui explosa et Nova Express sont écrits en 1961 et 1964. A propose de la Trilogie, Burroughs affirme :  » Je tente de créer une mythologie nouvelle pour l’ère spatiale. Je sens que les vieilles mythologies sont définitivement brisées et ne sont pas adaptées au temps présent.  » Norman Mailer y voit une vision de l’Enfer,  » un Enfer qui peut-être nous attend, produit final et apogée de la révolution scientifique.  » Marshall MacLuhan y ressent une volonté de transcrire  » en prose ce dont nous nous accommodons (…) comme un aspect banal de la vie à l’âge électronique. Si la vie collective doit être rendue sur le papier, il faut employer la méthode de non-histoire discontinue.  » Burroughs, comme Dante et Milton, s’est employé à représenter la position de l’homme dans l’univers -, une position intenable, déchirante et absurde.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Mary Beach.