Jusqu’à ce que les pierres deviennent plus douces que l’eau

Jusqu’à ce que les pierres deviennent plus douces que l’eau

Antonio Lobo Antunes

Un jeune sous-lieutenant, après avoir servi en Angola pendant vingt-sept mois, rentre au pays où il ramène un tout jeune orphelin. Il va élever cet enfant noir, qui a survécu à la destruction de son village et au massacre des siens par l’armée portugaise, comme son propre fils. Plus de quarante ans plus tard, le vétéran et sa femme font le trajet depuis Lisbonne pour rejoindre la vieille maison de famille, dans un village reculé, quasi abandonné, quelque part au pied des montagnes. Dans trois jours, conformément à la tradition, on tuera le cochon. Comme chaque année, leur fille, leur fils adoptif, son épouse les rejoignent pour l’occasion. Or ce jour-là, l’animal ne sera pas le seul à se vider de son sang.

Traduit du portugais par Dominique Nédellec

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Argumentaire

Librairies

On en parle

« De tous les écrivains contemporains, Antonio Lobo Antunes est l’un des rares à posséder une plume aussi puissamment originale. Le lire est chaque fois une aventure intellectuelle et sensorielle sans pareille. Une expérience rare qu’il serait fou de remettre à plus tard. »

Le Monde

« Passant d’hier à aujourd’hui, d’un personnage à un autre, convoquant les souvenirs, les sons, les animaux de là-bas, réveillant les scènes de violence, le racisme exacerbé, les désirs de vengeance, Lobo Antunes entonne un chant funèbre qu’on lit dans une sorte de transe. »

Le Figaro

« Un livre dont le flot emporte le lecteur pour le déposer sur des rives pleines de bruits et de fureur. »

Télérama

« Homère de notre terre gorgée de détestations, António Lobo Antunes donne à entendre, dans un roman dont on ne revient pas, le chant de sirènes cosmiques épinglant sans relâche les furoncles de ce monde en souffrance. »

La Croix

« Lire António Lobo Antunes, c’est se laisser happer par un flux de conscience mettant à nu l’essence même de la société portugaise. Captivante, sa prose charrie tout. Le passé colonial du Portugal et la dictature salazariste. Le catholicisme, la famille, la patrie et l’armée. Le tout dans une écriture qui entremêle les voix, emporte les règles de ponctuation ainsi que la frontière entre passé et présent. »

Lire

« Voilà bien un romancier du tout, un homme de fresque aux talents de miniaturiste, une sorte d’ogre poète, génie bougon, qui met son monde et l’univers en bouteille et les boit d’un coup, les restitue par tonneaux, les charrie enfin en pages-fleuves jusqu’à la mer toujours inachevable d’une « oeuvre complète » identique et recommencée, d’une absolue cohérence de globe. »

AOC

« Le roman est un maelström de sensations, de fracas, orchestré avec virtuosité par l’écrivain lisboète. […] De ce tissage de monologues, de conversations intérieures qui ne se rencontrent jamais, ressort la solitude des êtres jusqu’au trépas. »

Libération

« Ici, tout est donné d’entrée — le pardon impossible, le « me laissez pas mourir » — tout se mêle, sang, songes et mort, et c’est avec des extases propitiatoires que le lecteur, vaincu, perdu d’avance, se laissera glisser en cette logorrhée maléfique et grandiose. »

Le Nouveau Magazine Littéraire

Informations techniques

  • ISBN: 9782267031201
  • Date de parution: 31/1/2019
  • 576 pages
  • Prix: 23,00 €