L’Œil le plus bleu

L’Œil le plus bleu

Toni Morrison

« Comment est-ce qu’on fait ? Je veux dire, comment est-ce qu’on fait pour que quelqu’un vous aime ? »

Mal aimée, la jeune Pecola Breedlove rêve d’être vue autrement et de recevoir une plus grande attention. Bientôt, un seul désir anime la petite fille âgée de onze ans : avoir elle aussi les yeux bleus, symbole ultime de la « blancheur » – et donc, pour elle, de la beauté, à l’image des vedettes blondes qui défilent sur les écrans des cinémas. Elle se dit qu’enfin tout sera différent. Elle sera si jolie que ses parents arrêteront de se disputer, que son père ne boira plus, que son frère cessera de fuguer. Mais son vœu tarde à se voir exaucé, et à l’automne 1941, une rumeur se répand : Pecola est enceinte du bébé de son père.

Publié aux États-Unis en 1970, L’Œil le plus bleu nous plonge dans la vie tragique et déchirée d’une famille noire pauvre de l’Ohio des années 1940 après la Grande Dépression, et questionne avec subtilité et grâce notre obsession pour la beauté et le conformisme. Ce fulgurant premier roman de Toni Morrison marque la naissance de l’œuvre d’une grande romancière.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Guiloineau.

 

« Tous les thèmes essentiels de son œuvre sont là, en germe dans ce roman où les femmes sont les gardiennes d’une identité malmenée dans une terre hostile où les marguerites ne poussent pas. »
Le Monde

« Lorsque Toni Morrison est arrivée avec son premier roman L’Œil le plus bleu, elle a immédiatement bouleversé le paysage littéraire américain. »
Ben Okri